Pollution du littoral: Le plastique et les mégots les plus nocifs
Plus de 84% des déchets présents dans l'environnement marin côtier sont composés de polymères, essentiellement, de plastique. Le reste se répartit entre minéraux, matériaux de construction et verre, selon des données du bureau du Fonds mondial pour la nature (WWF) en Afrique du Nord.
Les plus grands nombres de déchets marins ont été enregistrés dans le Canal Kheireddine (2068 unités de déchets par 100 mètres), plage de Gammarth (1179 par 100 mètres) et plage Limawa dans le golfe de Gabès (893 par 100 mètres).
Les nombres les plus bas de déchets ont été enregistrés sur la plage de Yati 2 dans le Golfe de Gabès (755 par cent mètres) et sur la plage de Cap Serrat dans le nord (193 par cent mètres).
Le reste des déchets de plage a été réparti entre les mégots de cigarettes (6050 unités), les morceaux de plastique d'une taille comprise entre 25 et 50 centimètres (3000), les bâtonnets en plastique contenant des bonbons (550), les serviettes en papier (500) et enfin les bouchons de bouteilles en plastique (1000).
Le fonds a expliqué que toutes les données collectées sont le résultat des efforts des bénévoles et des participants à l'initiative de science participative "Adoptez une plage" dans tout le pays.
Il a noté que le bureau cherche à intégrer l'éducation à l'environnement, le tri des déchets et le compostage, ainsi que la réduction de l'utilisation des plastiques à usage unique dans les programmes éducatifs. Jusqu'à présent, 84 établissements d'enseignement ont exprimé leur volonté d'enseigner ce sujet, qui fait l'objet d'un protocole scientifique commun approuvé par l'Organisation mondiale de l'environnement.
L'expérience devrait être lancée en juin 2024, afin de permettre aux enfants d'appliquer ce qu'ils ont appris pendant les vacances d'été.
Les mégots de cigarettes figurent parmi les cinq substances les plus polluantes sur les plages tunisiennes. Les mégots contiennent des polluants chimiques qui pénètrent dans le sol, la nappe phréatique et l'eau de mer et constituent une véritable menace pour la santé humaine, à l'instar des matières plastiques, qui mettent 100 ans à se décomposer et passent à l'homme si elles sont ingérées par les poissons.